J’ai été très gâté mais pas de temps pour poster, vilaine, que je suis.
Voila dans le désordre le plus complet :
De Sandrine, pour me remercier de lui avoir offert un livre inspirant :
Une belle écharpe vaporeuse et bien chaude , arrivée à point avec cette vague de froid et il faudra que je vous montre qu’elle est assortie à mon chapeau !
Quand j’etais enfant, une de mes grand tante, soeur de ma grand-mère paternelle, était une ancienne religieuse et tricotait des écharpes et des châles dans ce point là, aérien et mousseux. J’avais tant envie d’en posséder une , de me cacher le nez dans cette douceur !
Mais jamais je n’ai reçu d’elle ce genre de cadeau. Trop jeune sûrement.
Tante Simone était une personne effacée. La légende familiale raconte qu’à la suite d’une déception amoureuse elle était rentrée chez les carmélites.
Dans ce couvent, on entrait avec une dot et comme elle n’avait aucune fortune, sa fonction était d’être « la bonne à tout faire » (je vous transmets ce que j’ai entendu , pas de polémique, n’est ce pas ? ) Puis elle est tombée malade. La tuberculose !! Après quelques années de soins, n’étant plus bonne à « rien » , le pape l’a relevé de ses vœux à la demande du couvent et ma tante a été employé dans une clinique où travaillaient des sœurs à Amiens où elle etait hébergé dans une minuscule chambre sous les toits, chambre que j’ai connue avec un réduit pour se laver à la bassine (pas même un lavabo) et un minuscule réchaud sur lequel elle chauffait de l’eau dans une casserole de « dînette » pour nous offrir une tisane . Pour remplir sa casserole, elle nous laissait seules, moi et ma grand-mère, sortant pour aller chercher l’eau ailleurs. je ne savais pas où. Je me souviens que pour arriver à la chambre, nous traversions un « grenier » éclairé de lucarnes.
Elle nous recevait dans cette chambrette, nous nous asseyons sur le lit qui occupait la majorité de l’espace, au bout du lit une minuscule table et une chaise. Une porte donnait dans le réduit en soupente. Au fond du réduit était rangé ses maigres biens, bien pliés.
Voila la seule photo de « Tante Simone » que je retrouve ce soir.
1928 est écrit derrière la photo
Au premier plan, ma tante Simone, juste relevée de ses vœux dans le commerce de ma grand-mère , un tabac ou on vendait aussi des confiseries à la gare d’Amiens. Derrière ma grand-mère et mon grand-pere paternels et leur fils Robert mort pour la France à Niamey au Niger à l’age de 22 ans.
Voila pourquoi cette écharpe me sera précieuse, Sandrine 🙂
MERCI SANDRINE, ce cadeau m’accompagnera longtemps !
Bonsoir Isabelle
Il y a des cadeaux qui font resurgir le passé . Cette écharpe t’a rappelé ta tante Simone .
Une autre vie, une autre époque, pas si lointaine.
Bravo à Sandrine pour ce merveilleux cadeau qu’elle t’a fait. Bonne soirée. Gros bisous.
Coucou Isabelle! Merci pour ce partage très émouvant! Ta tante Simone était bien jolie! Mais quelle peine a-t-elle eu dans sa vie!
Je t’embrasse. Le froid est moins vif aujourd’hui! Mais l’écharpe te sera douce! A bientôt!
Laure.
Miaou, des écharpes comme ça c’était une dame qui venait chez mes parents pour nous garder faire à manger ainsi que le ménage on l’appelait mémé Petit, je n’ai jamais trouvé quelqu’un qui puisse m’en faire une , la tienne m’a rappelé de jolis moments passés avec cette dame que l’on considérait comme notre mémé.
Je me rappelle une anecdote, mon petit frère lui montait sur le dos quand elle était accroupie et lui disait:
« Quand je serai grand père je me marierai avec toi » il y a longtemps qu’elle n’est plus de ce monde et mon frère est toujours en vie
Bisous, bisous ma belle, à bientôt te lire
Mamjo
Si je comprends bien, le petit garçon, c’est ton oncle, puisque pour ta grande-tante Simone, il est son neveu (fils de sa sœur) ? j’imagine que tes grands-parents paternels avaient un autre enfant, ton père ?
Un bien triste destin que celui de cette grande-tante, d’ailleurs, elle a un sourire bien triste…
Bises, belle journée
Oui NINI, un oncle que je n’ai pas connu. Il avait 12 ans de plus que mon pere et est mort « pour la France » au Niger en 1944.