Je partage ma dernière découverte du jour : Histoire, jardin s’y mêlent.
Nous sommes accueilli dans le gîte de Start et Gabrielle Anderson, dans leur ferme en permaculture ( article à venir) et Stuart m’a fait découvrir le magazine « Les 4 saisons du jardin bio » et le N° spécial sur la permaculture. Dans un des articles , on parle de « Capitulaire de villis » comme référence d’un jardin simple . exactement Capitulare de villis vel curtis imperii.
Je suis allée faire ma curieuse et il s’agit « d’un un acte législatif datant de la fin du VIIIe siècle ou du début du IXe siècle. Charlemagne y édicte à l’intention des villici, les gouverneurs de ses domaines agricoles (villæ, villis), un certain nombre d’ordres ou de recommandations qui pourront être contrôlés par les missi dominici (« les envoyés du maître »). »(Wikipedia-clic).
Le capitule (article) le plus connu est le n° 70 qui cite 94 plantes, 73 herbes, 16 arbres, 5 plantes textiles et tinctoriales que doivent cultiver les domaines.
Le dernier exemplaire de ce manuscrit,est conservé de nos jours dans la bibliothèque de Wolfenbüttel en Allemagne.
Dans cet écrit, Charlemagne indique ce qu’il veut que l’on trouve sur les terres afin que les personnes vivants sur ces domaines ne manquent de rien. On y retrouve des plantes pour la nourriture, mais aussi des plantes médicinales, des plantes pour fournir la base d’étoffes mais aussi pour la teinture. Vous en saurez bien plus en lisant ce PDF : LE CAPITULAIRE DE VILLIS ET LE DÉVELOPPEMENT DE JARDINS MÉDICINAUX par J. Barbaud (clic)
En cherchant mieux, j’ai trouvé ICI, une genèse plus approfondie du Capitule de villis. Je cite :
« Genèse du capitulaire : Il aurait été probablement écrit par Alcuin, un des grands scribes du roi des Francs, qui aurait rencontré Charlemagne à Parme en 781 et serait resté à ses côtés de 782 à 790. Il se sépare dumonarque pour séjourner un temps en Angleterre, son pays natal, de 790 à 793.
De retour dans le royaume franc, Alcuin devient abbé de Saint-Martin de Tours en 796 et se fixe à Tours en 801. En 796, Charlemagne l’aurait missionné afin qu’il écrive un texte ayant pour vocation de réglementer la culture des plantes dans ses domaines (villae, villis). Alcuin enseignait la botanique, la pharmaceutique et l’agriculture. Précepteur et conseiller de l’Empereur, il avait dirigé l’Ecole palatine d’Aix-la Chapelle en 782. Il convenait donc parfaitement pour la tâche qui venait de lui être confiée. Au préalable, il a bien évidemment fallu collecter ces plantes, les répertorier et vérifier leurs vertus thérapeutiques, ce qui a demandé beaucoup de temps…. Lire la suite sur le lien pré-cité.
Pourquoi en faire un blabla ? Parce que je me dis que je dois y trouver les plantes de base pour mon jardin en devenir. Un inventaire de ces plantes est disponible ici (clic) de façon bien claire avec leur noms actualisés.
En traduction rapide pour celles qui n’ont pas le temps : « Nous voulons que l’on cultive dans le jardin toutes les plantes, à savoir : lis, roses, fenugrec, balsamine, sauge, rue, citronnelle, concombres, citrouilles, gourdes (ou artichauts d’Espagne), doliques (ou mogettes), cumin, romarin, carvi, pois chiche, scille (oignon marin), glaïeul (ou iris), estragon, anis, coloquinte, chicorée amère (ou souci), ammi, séséli (ou chervis), laitue, nigelle, roquette, cresson [de terre], bardane, menthe pouliot, maceron, persil, céleri (ou ache), livèche, sabine, aneth, fenouil, chicorée, dictame, moutarde, sarriette, menthe blanche (ou nasitord), menthe, menthe sauvage, tanaisie, calament (ou cataire ou herbe à chats), grande camomille (ou centaurée), pavot, bette, cabaret, guimauve, mauve, carotte, panais, arroche, blette, chou-rave, chou, oignons, ciboulette, poireau, navet (ou raifort ou radis), échalote, cive, ail, garance, cardon, fève, pois, coriandre, cerfeuil, épure, sclarée. Et que le jardinier ai sur son toit de la joubarbe. »
Dans mon mini-jardin d’apprentie sorcière jardinière, je trouve : menthe, laurier, le basilic (en devenir), thym, sauge, persil, bette, concombre ( à venir), radis, piment, cerfeuil et livèche (en devenir), laitue, iris , pavots, soucis , mauve.
Pour LA FOURMI et autres personnes curieuses de la flore, voici un article de blog qui en fin de page décris des plantes plus rarement connues de la liste complète. (clic)
La suite là( re-clic)
Pour en savoir encore plus, vous pouvez lire en ligne, les » EXPLICATIONS DU CAPITULAIRE DE VILLIS » ICI, SUR LE SITE DE GALLICA (clic)
Plein d’articles en attente, mais je suis en vacances, j’avais envie de partager ceci avec vous !
Bonne fin de semaine !
Merci Miaou !! Tout ce qui touche aux plantes m’intéresse
très intéressant. Justement, je suis une adepte de la permaculture
Ravie que cet article t’intéresse, Danielle.
Superbe article !!!! Bravo et merci.
J’apprends des choses que j’ignorais.
J’ai dans mon jardin des trucs que tu n’as pas. Veux-tu que j’essaie de t’en envoyer ? (plants ou graines). Avec mon âme de collectionneuse, j’accumule depuis 15 ans les aromatiques ou plantes de fées et de sorcière.
Bisous des montagnes
COUCOU, Fourmi !! Bien sûr que je suis preneuse. Et je viens d’apprendre un « truc » pour les étiquettes de plantes. Une fois ecrite les tremper dans la paraffine à confiture. Histoire de ne plus m’emmêler les pinceaux sur les identifications des plantes que j’ai lacées moi-même!! Je rentre et je fourmille d’idées pour le jardin ! Bious bretons
Merci pour cet article très intéressant, qui apprend plein de choses…
Bises, belle journée.
Merci de ce partage. J’aime beaucoup le jardin et ton article m’a passionnée. Je possède pas mal de plantes car j’ai l’âme d’une collectionneuse si tu veux de la menthe chocolat et de l’asperule odorante, je peux t’en envoyer . Voilou voilou. Bises de l’Indre
Bonjour Françoise,
Oh que c’est gentil, je veux bien. Je te contacte sur ton mail. Bon weekend.
Miaou, merci de le mettre sur ton blog, tout le monde ne le connait pas.
C’est un répertoire très important, car ces plantes sont celles qui existaient du temps de Charlemagne.
Il y a aussi la liste énumérée au gré des livres de Rabelais, qui était médecin-botaniste.
Cela permet de voir aussi l’apport entre ces deux temps. Juste avant l’arrivée des plantes du Nouveau Monde avec Christophe Colomb.
Bonjour Collette, ton commentaire m’ouvre des perspectives que je n’avais pas envisagées. Effectivement, la decouverte du « nouveau monde » a fait aussi evoluer l’univers européen des plnates et de l’alimentation. Merci à toi.
C’est un peu mon côté « touche à tout » avec la botanique, l’histoire, etc…
Je trouve qu’il est très intéressant de connaitre l’apparition des plantes dans notre histoire pour comprendre ce que nos ancêtres mangeaient autrefois, sachant qu’une grande partie de la France a été couverte par la glace qui ont fait disparaitre la plupart des plantes en grande partie. Ce sont les populations qui les ont apportées au fur et à mesure de leur arrivée.
J’ai moi-même ce coté touche à tout et une envie immense de me dégager encore plus de temps pour creuser tous ces apprentissages , recherches qui nous sont aujourd’hui bien facilté. Merci Collette et bonne semaine.
Super intéressant même si je n’ai qu’un balcon! 😉