L’Ouvrière Parisienne et la revue LA FAMILLE (28 janvier 1894)

LA FAMILLE 1894 L'ouviere Parisienne
L’ »Ouvrière Parisienne », d’après Mademoiselle Louise Landri, paru dans le N° 747 du journal hebdomadaire LA FAMILLE ( 28 janvier 1894)

Lorsque je muse sur le joli domaine d’Ouvrages de Dames, je me dis parfois que je devrais partager avec vous quelques petits trésors que je possède. J’ai tant de bonheur à découvrir chez elle ces trésors du Passé. Peut-être en sera t-il de même pour vous, même si je n’ai pas le talent narratif et la rigueur de recherche de Sylvaine ?

Le texte qui accompagne la gravure ci-dessus, est le suivant :
« Elle est charmante et d’esprit délicat. Cela se devine au fin travail de ses doigts agiles.
Elle ne saurait vivre d’un labeur grossier. Elle ne saurait pas non plus se passer d’une fleur dans un vase. »
Ma bibliothèque abrite trois années de la revue « La famille » : 1894, 1995 et 1903, reliée en rouge bordeaux. Au fond d’un carton, j’ai aussi un exemplaire qui tombe en poussière, je voudrais en sauver quelques extraits.
Ma grand mère paternelle n’était pas née quand paraissait les deux premiers tomes et elle avait 8 ans en ce qui concerne le dernier cité.

Cette revue a reçu, comme noté en page de garde de l’année 1894, je cite :
« la MÉDAILLE D’HONNEUR (OR GRAND MODÈLE) par la Société Nationale d’Encouragement au Bien (branche de l’Instruction et de l’Éducation) en 1889.
Nous en étions au 747 ème n° soit 62 ans d’existence.

DSC01718
L’image de premiere page est intitulé « Le départ de Madame »

Les soldats  pouvaient bénéficier d’une remise sur l’abonnement Comme vous pouvez lire sur la bande de la première page de ce numéros, celui-ci était à 8 francs l’année.

Pas de traces trouvées dans Gallica sur cette revue, après une recherche sur 290 pages sur la rubrique concernée.

Le journal « LA FAMILLE » est composé chaque fois d’ une  CHRONIQUE MONDAINE,  de deux ROMANS à suivre, d’une rubrique « LA SCIENCE POUR TOUS », dont le sujet est cette fois les « Bonnes plantes et les plantes pauvres » traitant des vertus des unes et des autres sur la santé. Autres rubriques : Cendrillon qui conte une histoire moralisante s’adressant aux enfants. La rubrique « PETITES NOUVELLES » résume les grands faits de l’actualité, ainsi nous apprenons qu’à cette période, on recense 337 femmes journalistes dont la majorité ( 230) parlent de mode, que l’hypnotisme est à la mode à New-York et  on apprend la disparition prochaine de la charge d’avoué ( qui en fait disparaîtra officiellement le 1 er janvier ….2012 , soit 118 ans après cette annonce !!! 🙂 )
On trouve également plusieurs causerie, sur « HOMMES ET CHOSES », la rubrique  » Hygiène » parle cette fois de le bouche et des dents.
Une double page propose des patrons d’articles à confectionner dont voici un extrait. (le format des pages, la vetusté de l’album ne me permet pas de faire des scans facilement.)

LA FAMILLE P61 28 01 1894
La page 61 de la revue « LA FAMILLE » du 28 janvier 1894

Il suffit d’écrire une demande de patron accompagnée d’un paiement en timbre et d’une enveloppe à son nom et adresse pour recevoir les instructions.

La rubrique « COURRIER DE LA MODE » parle cette fois des fourrures, du « vin vivien » préparation à base d’huile de foie de morue, pour combattre l’anémie et « remettre du rose aux joues » , d’un corset en jais et la façon de le porter, de conseils pour porter les toilettes claires du soir et « les robes de bal peuvent etre employée à cette usage, et si la soie est trop maculée, recouvrez là d’un de ces jolis tulles bis semés de picots rouge » (et oui, on économise et on « recycle » aussi à cette période). La rubrique d’Aline Vernon se clot sur « un mot sur l’Eventail ».
A la suite, Aline parle de « PETITS RIENS » conseillant d’animer l’interieur des logements avec ces garnitures que l’on peut broder de soie, dessinant houx et maronniers et que l’on doublera de satinette.
L’avant-dernière page est consacrée à « LA FINANCE DE LA FAMILLE » : (je cite)  « Acquerir, Conserver et Accroître » , reste toujours l’objectif du petit comme du gros capitaliste »

C’est la rubrique destinées aux messieurs. Ainsi que des jeux et la solution des jeux précédents.
On retrouve la publicité et la « PETITE CORRESPONDANCE » Où je journal répond de façon tres concise à des courriers. Par exemple :
« PRIMEVERE : Amitié acceptée avec plaisir. prenez des raffraichissements; le lavage à l’eau de son amidonnées sont aussi efficace.~~~~ »
IGNORANTE : Prenez un granité rouge ou plus claire ou plus foncé ou bien d ela cretonne fleurie. Pour toutes les affections nerveuse. Une pincée de farine de moutarde dans les bas. Amitiés. ~~~~ »

et voici la dernière page que je n’ai pas pu mieux scanner pour préserver le livre.

LA FAMILLE Pderniere 28 01 1894

Puissiez-vous avoir eu plaisir à parcourir cet article.
Je vous souhaite une bonne journée.

La seconde image du centre, pendant à L’Ouvrière Parisienne était la gravure suivante : DSC01717Monsieur le curé dort !!

 

CHUTTTTTTTTTT !

 

 

 

 

 

 

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21 réflexions sur « L’Ouvrière Parisienne et la revue LA FAMILLE (28 janvier 1894) »

  1. Très joli article…
    La p 61 me fait rêver : j’ai toujours adoré les robes 1900, mais n’ai jamais eu l’occasion d’en porter, à mon grand regret.
    Et ce paravent brodé, quel charme il a. Rien à voir avec mes « made in China » fabriqués en usine.
    Tu peux en faire d’autres du même ordre.
    Bisous très très enneigés

    1. Je ne manquerais pas de partager alors 🙂
      Viens habiter à Rochefort, il y a des groupes costumés qui font et participes à des rassemblement et occasions constumé d’epoque et on fait son propre costume , je te mets le lien sur FB

  2. Coucou Isabelle! Voilà une revue à l’esprit très français, le reflet d’une époque! Les photos sont très belles et moi aussi, j’aime beaucoup les tenues anciennes et la belle éducation se faisant rare de nos jours! Bise de neige!

    1. Moi aussi je passe parfois des heures dans ces belles anciennes revues et je reve. Je collectionne aussi les livres d’education « menagere » des ecoles menageres et aussi plus anciens, et c’est un plaisir à lire et relire … Mais c’etait aussi une partie de la société. Je pense que la bonne éducation n’etait pas partout … quoique …

  3. bonjour isabelle

    magnifique cette lecture , et j’ai beaucoup apprécié la petite annonce (petite correspondance )

    merci à toi , tu as toujours de belle chose sur ce blog,

  4. Bonjour
    Merci pour ce bel article sur un journal très ancien. J’aime beaucoup feuilleter les anciens journaux ou revues. Il y toujours des choses intéressantes à lire. Les images de l’époque nous en apprennent beaucoup sur la mode et autres. Je retrouve aussi avec plaisir ou avec un sourire les vieilles publicités comme sur la dernière page. On retrouve certains noms qui existe encore. Merci pour ce partage.
    Bonne après midi sous un ciel gris. Bises. Bien amicalement.

  5. Merci pour le temps que vous avez consacré à cet article fort intéressant; j’ai eu beaucoup de plaisir à vous lire. Bonne soirée

  6. J’adore et tout particulièrement ta jolie couturière (évidemment 😉 merci pour ce partage Isabelle ! Ces journaux sont pleins d’enseignement et, si on les lit attentivement, souvent pleins d’échos à nos préoccupations moderne.

    1. Merci Sylvaine de ta visite et de ton commentaire et il est vrai que les soucis sont souvent les memes de generations en generations.

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